vendredi 13 décembre 2013

Marrakech : les 5 lieux à visiter absolument


Jemma el fna
Avec ses conteurs, ses dresseurs de singes, ses charmeurs de serpent… la Place Jemma el Fna est fascinante. Ne croyez pas que tout çà est une mise en scène touristique. Marrakech a été fondée, en 1070, par des nomades qui voulaient prendre le contrôle de la route de l’or, celle qui remontait de la Guinée jusqu’à l’Andalousie. Cette place était le rendez-vous des marchands, des caravaniers ; toutes les traditions orales s’y perpétuent depuis, incarne donc, toute l’âme de la ville. Le soir, la Place se transforme en une sorte de grand restaurant à ciel ouvert ; un régal pour tous les sens.
Notre conseil : Le soir, c’est le moment le plus magique avec les volutes de fumées, les lanternes des gargotes et les jouets fluorescents que des petits vendeurs lancent dans le ciel étoilé. Prévoyez de la petite monnaie pour répondre aux sollicitations des musiciens
. N’hésitez pas à goûter les brochettes, le méchoui de tête d’agneau, la tangia (viande cuite à l’étouffée dans des potiches durant 3 heures, dans la cendre du hammam), une boisson brulantes aux épices : Khou denjal (aphrodisiaque, parait-il, mais sûrement un bon remède contre la toux) et bien sûr le thé, qui n’est pas seulement à la menthe, mais peut être aromatisé au géranium (aantarcha), à la sauge (salmia), ou à l’absynthe (Chiba)…
Le souk
On en prend plein les yeux, avec la multitude de boutiques qui débordent de marchandises. L’artisanat de Marrakech ne se contente plus de reproduire les formes ancestrales ; beaucoup de décorateurs et de designers du monde entier sont venus tirer parti des savoirs faire locaux. En contrepartie, les artisans d’aujourd’hui ont su diversifier leurs créations et vous proposent aussi des objets conformes aux goûts contemporains. La diversité des articles est extraordinaire : les tapis, bien sûr, les boites en bois de thuya qui viennent d’Essaouira, les tentures en soie végétale, les savons…
Notre conseil : Négocier est un art. Avant d’acheter, demandez les prix à droite et à gauche, puis allez au fond du souk où les marchands seront plus souples pour faire des affaires, et donnez un prix bien en dessous de celui qu’on vous propose et même de celui que vous souhaitez mettre. Après de longues salamaleks où chacun fait des compromis et place quelques blagues pour amadouer son partenaire, vous pourrez alors faire affaire.
La Médersa Ben Youssef
Cette école coranique est le plus beau monument de Marrakech et un fleuron de l’art islamique de l’époque saadienne (XVIème siècle). Tout l’art de construire arabe s’exprime ici : plafond en cèdre, plâtre sculpté, mosaïque de céramique (zellij). 900 étudiants s’entassaient ici dans des cellules minuscules. Il n’y a rien à dire de plus : entrez, regardez, admirez.
Notre conseil : Vous voulez vous restaurer ? Contournez la médersa et, à l’arrière, un petit restaurant sur la terrasse d’un fondouk (La terrasse de la médersa) vous offrira un point de vue insolite sur les toits de la Médersa. Ou encore : dans le quartier Mouassine, un salon de thé dans le plus vieux riad de la médina, à Dar Bellarj vous découvrirez une autre déclinaison de l’architecture des saadiens ; c’est beau comme une cathédrale gothique.
Le Jardin Majorelle
Les jardins au Maroc sont des jardins d’intérieur qui ne se dévoilent pas aux regards extérieurs. Le jardin Majorelle est un cas à part puisqu’il date du XXème siècle (1937) et a été aménagé par Majorelle, un peintre français. Jacques Majorelle était fils d’une grande famille d’ébéniste de l’Ecole de Nancy qui a marqué l’art nouveau, mais aussi ungrand voyageur et il a réunit là une très belle collection de plantes exotiques. Récemment, la collection de cactus a été enrichie, ce qui permet pour un jardin relativement petit (un hectare) d’offrir une grande diversité d’essences. Mais ce qui fait avant tout le charme incomparable de ce jardin, c’est le pavillon de Modern Style qui trône en son milieu. Il est peint d’un bleu intense et sous la lumière de Marrakech et avec le camaïeu des verts de la végétation exotique, le contraste des couleurs est éblouissant. Le Jardin Majorelle, c’est enfin la dernière demeure d’Yves Saint Laurent ; le couturier et son compagnon, Pierre berger, qui habitaient juste à côté, ont sauvé ce jardin promis aux promoteurs et lui ont restitué tout son lustre. Les cendres de Yves Saint Laurent repose dans le Jardin près d’une stèle qui lui est consacrée
Notre conseil : Vous adorez prendre des photos, alors là, vous vous en donnerez à cœur joie. La fantasia des couleurs en fait un des jardins les plus fascinants à photographier. Par contre, pensez à venir dès l’ouverture : la lumière sera plus belle, il y aura moins de monde à entrer dans le champ de votre appareil. En plus, tout le monde le sait, c’est à l’aube que la nature exhale ses odeurs les plus exquises.
La Maison de la photo
Même si vous n’êtes pas un fan des Musées, la maison de la photo combine le plaisir d’un médium artistique, la photographie, au témoignage historique, presque vivant, du Marrakech du siècle dernier. Le fond de la Maison de la Photographie est constitué de quelques 4000 photos, datant de 1870 à 1950, de plaque de verre en relief et de quelques films. Ce fond est donc assez important pour pouvoir renouveler les collections qui sont proposées à la découverte des visiteurs.
Notre conseil : Outre les tirages et les cartes postales que vous pourrez emporter en souvenirs, il est possible de vous restaurer sur place à un prix raisonnable. En plus, la terrasse, particulièrement haute, offre un des points de vue les plus impressionnants de la médina.


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